Ce n’est plus un secret pour personne, les changements climatiques sont bien présents et ils apportent leur lot de bouleversements. Or, les catastrophes naturelles, grandes et moins grandes, ont un effet direct sur le monde de l’assurance. Cet effet se fait ressentir à plusieurs niveaux et même jusque dans vos poches.
Quelles sont les conséquences?
Les études scientifiques sont claires : les dérèglements climatiques vont continuer d’avoir des conséquences sur tous les types de phénomènes météorologiques et vont donc affecter de plus en plus les régions qui sont urbanisées. Au Québec, ces conséquences sont aisément notables chez ceux qui habitent près des cours d’eau et des zones inondables. Les feux de forêt, plus fréquents et plus importants en sont aussi la preuve.
Le vieillissement des infrastructures et la croissance rapide des populations, augmentant ainsi le nombre de personnes et de biens établis dans les zones à risque, contribuent à augmenter les facteurs de risques possibles en cas de conditions météorologiques intenses.
Par conséquent, les phénomènes plus intenses et fréquents combinés aux différents facteurs de risques présents poussent les gens à faire davantage de réclamations. Dans la dernière décennie, le nombre de réclamations a dépassé le milliard seulement au Canada, et de 85% à 90% des réclamations planétaires sont pour des dommages matériels et corporels.
Cela explique pourquoi les primes ont beaucoup augmenté pour les assurances dommages, mais moins pour les assurances vie.
Quelles sont les prédictions?
De plus, comme les bouleversements causés par les changements climatiques sont difficilement prévisibles et que c’est un phénomène relativement récent, les experts ne peuvent pas baser leurs estimations sur les expériences passées. Elles ne sont malheureusement plus un indicateur suffisamment précis pour prévoir les pertes futures. Les différents intervenants n’ont donc d’autre choix que de s’ajuster au fur et à mesure que les événements se produisent et que les recherches s’approfondissent.
Bien sûr, les gouvernements, les assureurs et même les particuliers sont capables de prendre des mesures préventives dans le but de réduire les pertes engendrées par les sinistres. Il faut à la base reconnaître l’urgence de la situation et se pencher sur les différentes problématiques afin de trouver les solutions nous permettant de réduire notre impact sur l’environnement. Par la suite, il est possible de penser à diverses mesures afin de mieux protéger nos infrastructures et nos biens en prévision de futures intempéries.
L’institut de l’assurance du Canada (IIC) a publié récemment un rapport très complet faisant état de la situation et offrant des pistes de solutions pour les petits et grands acteurs de la société. Pour le citer, « l’assurance consiste à gérer le risque. Les risques physiques et de transition associés au climat deviennent les principaux risques auxquels la société est confrontée ». Cette réflexion met en lumière l’importance d’agir au plus vite dans l’intérêt de tous.